Identification à grande échelle de nouveaux gènes responsables de maladies ultra-rares

Identification à grande échelle de nouveaux gènes responsables de maladies ultra-rares

L’avènement de la médecine génomique permet d’accélérer notre compréhension des causes génétiques des maladies rares, faisant passer la démarche d’identification des gènes responsables des maladies d’une stratégie basée initialement sur le phénotype, « phenotype-first » (cohorte de patients reposant sur un phénotype similaire), à une stratégie basée initialement sur le génotype, « génotype-first » (groupe d’individus rassemblés par l'information génotypique).

Cette stratégie « genotype first » a montré sa redoutable efficacité dans les maladies du développement, en particulier grâce au partage de données à l’échelle nationale et internationale. Cette stratégie comprend les thématiques des centres de références maladies rares labellisées (anomalies du développement, pathologies avec déficience intellectuelles, maladies du développement à expression psychiatrique, maladies neurogénétiques et maladies dermatologiques en mosaïques rares sans diagnostic clinique évident), afin de mieux comprendre les bases génomiques et physiopathologiques de ces maladies. Cette approche a permis à l’équipe d’identifier ou de contribuer à identifier une centaine de gènes responsables de maladies rares.

Pour les maladies du développement, une stratégie de métaanalyse est également appliquée par un partage des données de milliers de patients au sein du consortium Européen Solve-RD – « Solving the Unsolved Rare Diseases », poursuivie au sein du nouveau consortium européen ERDERA. Le CHU Dijon Bourgogne est le seul centre Français membre fondateur de Solve-RD sur la thématique des maladies du développement, projet de recherche quinquennal (2018-2022) financé par la Commission Européenne dans le cadre du projet Horizon 2020. Le consortium regroupe 4 Réseaux Européen de Référence (ERN-ITHACA, ERN-RND, ERN-EURO NMD et ERN-GENTURIS) et 21 Institutions académiques européennes. 

Cette stratégie d’identification de nouveaux gènes à grande échelle s’accompagne d’une description fine du phénotype de ces troubles du développement ultra-rares, nous permettent de mieux définir le spectre clinique des anomalies du développement.